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  • Photo du rédacteurSylvie Martin, psy

Cycle de violence et consommation d'alcool

Dernière mise à jour : 13 janv. 2023





Je me suis inspirée du cycle de violence conjugale(cité par lagitee.ca), pour clarifier le profil du consommateur dépendant de l’alcool.


*Note : pour faciliter l’écriture, j’ai utilisé l’homme comme personnage principal dans la dépendance ou comportement violent, mais cela existe aussi chez des femmes.

Cycle de violence

Cycle de dépendance

Au début des fréquentations, chacun se montre sous son meilleur jour et la découverte de l’autre est enivrante.

La personne peut consommer pour des raisons sociales, pour se dégêner, pour le « buzz », pour le goût, etc.

Doucement un climat de tension s’installe, où la colère de l’un est projetée sur l’autre. La conjointe devient craintive et sent qu’elle « marche sur des œufs » et redouble de vigilance, croyant qu’elle est la source du déclenchement des hostilités.

Doucement, quand l’homme se sent en confiance dans sa relation avec l’être aimé, il tend à multiplier les occasions de consommer pour revivre le « buzz » surtout s’il a déjà une prédisposition addictive.

Il utilise une des cinq formes de violence : verbale, psychologique, physique, sexuelle et/ou économique.

Quand la conjointe lui reproche d’être irritable, de mauvaise humeur, déplacé, non disponible pour la famille car il boit trop et trop souvent, il se met à boire davantage ou se cache pour boire. Il évite ainsi les chicanes, les sermons qui n’en finissent plus. Il peut même blâmer sa conjointe d’être sur son dos, d’être responsable de son addiction.

Face à sa difficulté d’admettre ses torts, l’homme justifie ses comportements violents par des facteurs externes. Sa femme tente de le comprendre, elle se met à DOUTER d’elle-même alors qu’elle a toujours été reconnue ayant un bon jugement.

Lorsque l’alcool permet d’oublier, de fêter, de cacher l’ennui, de ne pas gérer les conflits, le consommateur justifie ses comportements par des excuses externes. La conjointe exaspérée, finit par vouloir éviter des sorties entre amis, ou toutes activités sociales où il boira trop et se permettra de l’humilier en public, trouvant qu’elle le « mérite ».

Quand il perçoit que sa conjointe n’en peut plus, il invoque les promesses de changer, de consulter en thérapie. Dans les faits, il change, il redevient l’amoureux qu’elle a aimé dans les temps de fréquentations. Elle ressent de nouveau l’espoir que cette fois-ci c’est la bonne fois.

Quand il perçoit que sa conjointe est sur le point de vouloir le quitter, il promet qu’il va réduire sa consommation. Dans les faits, il réussit à maintenir sa réduction de consommation pendant quelques temps. Sa conjointe croit alors que le miracle est arrivé et qu’ils pourront retrouver leur vie de couple, de famille, etc.

Il ne peut pas maintenir ses promesses et recommence le cycle en accusant sa partenaire d’être LA personne fautive, coupable d’avoir tout fait déraper. Comme il a semé en elle le doute, elle est confuse et recommence à vouloir lui pardonner, de peur de le perdre, car sans lui, elle se sent « non valable ».

Comme il n’arrive pas à maintenir ses promesses, il recommence le cycle en accusant sa partenaire d’être LA personne fautive, coupable d’avoir tout fait déraper. Elle croit que tout le monde a droit à une autre chance, mais au fond, si elle est honnête, elle sait que c’est la xième fois qu’elle lui pardonne et qu’il ne peut s’empêcher de retomber dans les mauvais comportements face à l’alcool. L’alcool est plus forte que sa raison.


Pistes de solutions pour sortir du cycle de violence ou de consommation


La « victime », le « bourreau » (comportement addictif ou violent) peuvent chercher de l’aide pour s’en sortir (médecin, psychiatre, psychologue, thérapeute professionnel en hypnose…). Des regroupements existent pour discuter de ces problématiques.


La 1er étape est d’admettre que vous avez une relation « toxique » pour en arriver à changer quelque chose. Si vous avez un mauvais caractère, vous pouvez consulter pour traiter votre humeur. Le respect de soi, commence le refus de toutes formes de violence de l’autre.



Ce n’est pas en répondant par la vengeance, que vous pouvez aider un partenaire, ni par la fuite (ou évitement), mais en adressant les conflits qui vous rendent tristes, en colère. Si vous avez des enfants et que vous laissez votre conjoint être violent envers vous en « encaissant », rappelez-vous que vous êtes un modèle pour vos enfants. Ne vous surprenez pas si plus tard, vos enfants adoptent des comportements violents ou au contraire, sont passifs pour ne pas déplaire à l’autre et ne pas faire de vague. Vous pouvez agir peu importe votre âge. Chaque journée vous est offerte pour décider de ce qui est BON ou pas pour vous.


Trop de femmes ont vécu dans l’espoir que si elles étaient plus gentilles, que tout redeviendrait comme avant. Elles ont aussi visualisé qu’à force d’aimer tellement leur conjoint, elles réussiraient à les CHANGER pour le mieux. C’est une illusion, et c’est faux.


Le changement doit être initié par la personne et souvent la motivation vient d’une grande souffrance.


Si votre conjoint refuse une thérapie de couple pour aborder les conflits, en prétextant que vous pouvez résoudre à deux vos problèmes, oser demander des objectifs précis à atteindre, chaque semaine. Si par exemple, vous désirez passer plus de temps de qualité en famille, il faudra mettre à l’agenda de chacun des sorties organisées et les accomplir.



RÉFÉRENCE


BLOG- Post réalisé par Sylvie Martin, psychologue, Laval, Québec, Canada

Tel: 450-689-8952


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