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  • Photo du rédacteurSylvie Martin, psy

5 idées pour faire face aux peurs

Dernière mise à jour : 13 janv. 2023




Inspiré du l ivre « Comment faire de nos émotions nos meilleures alliées, par Nadine Sciacca, Marie-Agnès Martin, Éditions Marabout ,2015


Partons du principe que la peur est « saine ». Oui, la peur est bénéfique et cela depuis toujours. L’homme primitif a appris à se défendre, à se protéger des prédateurs et à se nourrir pour survivre. L’homme moderne a développé des moyens plus faciles pour survivre mais a conservé dans son cerveau reptilien la mémoire de la peur, car elle lui permet de réagir en cas d’urgence, de besoin. Lorsque la peur devient trop omniprésente ou paralysante, on peut parler de pathologie, dont la phobie, l’anxiété généralisée, le trouble obsessionnel, les attaques de panique et le stress post-traumatique.


Pourquoi donc, avons-nous peur des chiens, et d’autres non ? Pourquoi avons-nous peur de faire un exposé oral devant un groupe et d’autres non? Pourquoi avons-nous peur de dire à notre patron que la surcharge de travail est inhumaine et que nous encaissons, nous ravalons ? Pourquoi cette peur de dire à l’être aimé qu’il nous traite comme une boniche de service alors que nous aspirons à beaucoup mieux ?


Je pourrais lister des milliers de peurs, mais vous comprenez l’idée ! Chacun a son histoire et son vécu. Dans une famille de cinq enfants, chacun peut expérimenter différemment la peur. Par exemple, sur les cinq enfants, un petit garçon a été témoin d’un accident de morsure d’un tout petit chien sur son ami. Il est resté marqué. Les autres membres de sa famille n’ont pas vécu ce genre d’incident et n’ont jamais développé cette peur.


Si les parents ont été surprotecteurs, ils ont voulu bien faire pour éviter à leurs enfants de graves problèmes, mais du même coup, ils leur ont enlevé la possibilité d’apprendre à faire des erreurs, étape cruciale dans le développement de la confiance et l’estime de soi. Si quelqu’un vous suggère de vous aider, c’est bien, mais la personne peut vous enseigner et non pas le faire à votre place.


Voici le cycle de la gestion de la peur telle que présenté Siacca & Martin (2015) :

1) J’ai peur


2) J’évite systématiquement la situation qui me fait peur

a. Évitement direct : refuser l’obstacle

b. Procrastination : reporter, justifier l’inaction

c. Demande d’aide : déléguer pour se déresponsabiliser

d. Se rassurer : autocensure de l’émotion

e. Anesthésiants : comportements addictifs pour ne plus ressentir

f. Hyperactivité : s’étourdir dans l’action pour ne pas penser

g. Fuite dans le sommeil

h. Dévalorisation de soi

i. Hypercontrôle


3) Cela confirme que je ne suis pas capable


4) J’entretiens mon manque de confiance en moi


Transformer la peur en courage

Il a été démontré que plus nous évitons ce qui nous fait peur, plus elle s’amplifie et sera difficile à traiter. Donc, il vaut mieux regarder en face la peur, la comprendre, et la traiter petites bouchées par petites bouchées.

Si vous écoutez les histoires des gens « à succès », ils ont eu à affronter plusieurs défis, plusieurs obstacles, dont celle d’échouer. Qui ne prend aucun risque, n’a rien !


Si vous désirez par exemple, être plus à l’aise socialement, voici quelques suggestions :

1) Fixez-vous un petit objectif réalisable pour pratiquer cette compétence que de s’exprimer aisément avec d’autres personnes


2) Si la peur de faire rire de vous constitue votre obstacle majeur, exercez-vous à faire des blagues et justement rire de vous avec les autres.


3) Si vous tentez une approche et qu’elle est complètement ratée, ce n’est pas la « fin du monde » car vous avez là, une occasion d’apprendre de ce qui n’a pas fonctionné. Si votre vie n’est pas en jeu, c’est ok !


4) Prenez une pause du « moment présent » et pensez à toutes vos réussites antérieures, qu’est-ce qui vous rendait si fier de vous ? Analysez ce que vous avez fait pour obtenir le résultat dont vous étiez fier ? Si vous craignez par exemple que votre impulsivité vous fasse dire des bêtises, alors repensez à un moment fort de votre vie où vous avez eu ce « contrôle » et que cela a été très bénéfique pour vous. C’est peut-être à l’école, ou au travail ou avec votre copine ?

Vous avez en vous des stratégies qui fonctionnent, il suffit de les repérer, de les pratiquer et de ré ajuster le tir au besoin.


5) Pour qu’une stratégie fonctionne, elle doit être mise à l’épreuve et répétée. Personne ne pourrait se vanter d’être monté sur un podium olympique sans y avoir consacré des heures et des efforts constants.


J’ai remarqué que tous et chacun nous désirons être « UTILE » envers quelqu’un ou pour faire avancer une cause. Ma conviction est que si vous désirez gérer les peurs qui vous nuisent, vous pouvez y arriver. J’ajouterais qu’il est fort pratique de « se mesurer ». Je ne parle pas de performance mais de dépassement de soi. En effet, lorsque j’utilise mon indicateur de km sur mon vélo, cela me fournit un point repère pour savoir combien de km je peux faire par jour.


Ensuite, je garde à l’esprit que de jour en jour, je peux faire un peu plus, mais toujours en respectant les limites physiques de mon corps. Je fais de mon mieux et c’est bon.


J’espère que vous passerez à l’action dès aujourd’hui pour vaincre et vous libérer d’au moins une peur et que cela vous donnera l’élan pour continuer avec les autres peurs. En terminant, j’aime comparer avec des images comme la nuit ne peut pas exister sans le jour.


La peur ne peut pas exister sans la confiance. La bonne nouvelle, c’est que si vous avez peur, vous avez également en vous LA CONFIANCE !


Si vous désirez commenter , je serais heureuse de vous lire.



Blog réalisé par Sylvie Martin, psychologue, Laval, Québec, Canada


#gestionpeurs,#fairefacepeurs



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