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  • Photo du rédacteurSylvie Martin, psy

Amour: croyances ou illusions?

Dernière mise à jour : 13 janv. 2023

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La société véhicule des croyances sur le couple, sources de souffrance et de déception pour plusieurs.


Vivre en couple rend heureux

On nous a fait croire que le couple à comme mission de rendre heureux. Comme si chaque partenaire se portait garant de rendre l'autre heureux.


Croire que c’est le couple est une finalité pour être heureux augmente les probabilités pour plusieurs d’endurer des situations difficiles, car se séparer, se divorcer, semble associé à une perte du bonheur de relation privilégiée à deux. Autrefois, il était coutume de tolérer l’inacceptable car on s’engageait pour le meilleur et pour le pire. Aujourd’hui, les mœurs ont changé mais selon certaines cultures, se séparer c’est une insulte à la famille.


Vivre seul, ne veut pas dire se couper des liens avec autrui. Une étude longitudinale menée par Harvard School, sur une période de 75 ans, a conclu que les gens perçoivent avoir une vie heureuse, non pas en fonction de leur richesse, de leur statut, leur prestige mais plutôt en lien avec la richesse de leur réseau de liens proches. Donc, ces liens peuvent se tisser avec des amis sincères qui ont à cœur comme vous d’enrichir leur vie sur un plan relationnel avec un engagement réciproque.


Mon partenaire doit me comprendre comme le ferait le thérapeute?

Si vous comptez sur votre partenaire pour qu'il prenne en charge vos problèmes et les résolve à votre place, vous risquez de vivre une relation de dépendance affective. Trop souvent, malheureusement, le conjoint qui fait face à des difficultés personnelles, critique son partenaire au lieu de se remettre en question et faire face à ce qu'il vit.


Selon moi, dans un couple, on ne doit pas essayer d’être le thérapeute de l’autre ni attendre que l’autre vous répare ou vous guérisse de vos blessures passées. Généralement, cela ne fonctionne pas, ou ne dure pas, ensuite cela installe des relations de dépendance affective qui empêchent la croissance personnelle des partenaires.


Chacun a la responsabilité de se guérir, de se soigner, le conjoint peut soutenir, aider, mais pas davantage. Comme le dit C. Whitaker, l’autre n’est pas la solution à nos problèmes. Le couple ne compense pas le manque à ËTRE. C’est probablement cela qui fait dire à P. Caillé : « Le couple sain vit une solitude partagée, le sait et s’en satisfait ».


En thérapie, nous parlons alors de mécanismes puissants d'identification projective où chacun projette sur l'autre ce qui n'est pas résolu en soi, notamment en lien avec sa famille d'origine.


Mettre trop de poids sur le couple le fragilise.


Les bons et moins bons ingrédients pour former le couple

En couple, on peut retirer du plaisir, de la complicité, de la tendresse, de la compréhension, du confort, du réconfort, de l’attention, du soutien, un surcroît d’identité (R. Neuburger), de la sécurité.


Tel que cité par Calicis (2012), l'attachement des conjoints joue un rôle important lors de la formation du couple. La sécurité d'attachement est reliée à une foule de variables conjugales, telles que l’engagement, l’intimité, la confiance, la passion, la communication, la sexualité, la satisfaction et la stabilité (p. ex., Bartholomew, 1997; Boisvert, Lussier, Sabourin, &Valois, 1996; Collins & Read, 1990; voir Feeney, 1999 pour une recension des écrits; Feeney, 2002; Hazan & Shaver, 1987; Kirkpatrick & Davis, 1994; Lapointe, Lussier, Sabourin, & Wright, 1994; Senchak & Leonard, 1992; Simpson, 1990).



A l’inverse, les comportements fortement teintés d’anxiété d'un sentiment d'abandon et d'un évitement de l’intimité constituent des facteurs de risque pour la relation, étant reliés, entre autres, à l’insatisfaction conjugale, à la communication négative et à la violence conjugale. Des différences sont notées entre les conjoints, la détresse conjugale étant davantage associée à l’évitement chez l’homme et l’anxiété chez la femme (Collins & Reads, 1990;Kirkpatrick & Davis, 1994) (voir Calicis, 2012).



Références


Beaulieu, M. A. (2010). Vivre en couple: Défis, transformations et nouvelles réalités

Calicis Florence, «Qu'est-ce qu'on fait encore ensemble ?. Propositions méthodologiques pour que les partenaires y voient plus clair et que les thérapeutes survivent aux couples en thérapie», Thérapie Familiale 4/2012 (Vol. 33) , p. 315-336


Neuburger R., 1997. Les nouveaux couples. O. Jacob, Paris.


Blog réalisé par Sylvie Martin, psychologue, Laval, Québec, Canada





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